L’abside de cette église est édifiée aux XIII ème et XIV ème siècles, alors que les chapelles latérales datent du XV ème siècle. La nef et le collatéral droit sont remaniés au XVII ème siècle. Par ailleurs, l’église est fortifiée en deux phases, la première au XV ème siècle et la seconde à la fin du XVI ème et au début du XVII ème siècle. Elle conserve six fenêtres de tir munies de corbeaux pour mantelets, des meurtrières et des archères. Un escalier accolé au mur nord, communiquant directement avec la nef, permet aux habitants d’accéder aux deux salles de refuge.

Mises au jour lors d’un nettoyage de l’édifice, ces peintures murales couvrent l’ensemble des murs de l’église. La plus grande partie est cachée, et seules deux scènes sont visibles dans le transept. Cette peinture représente un moine vêtu d’une bure monastique et d’une crosse. Il s’agirait de Sainte Irénée de LYON. Dans un médaillon, en bas à gauche, figure un homme imberbe tenant un livre, qui pourrait être l’évangéliste Jean. 

La seconde peinture murale représente un évêque coiffé d’une mitre et tenant une crosse. A ses pieds se tient un dragon.    

Ce lavoir est le plus ancien du village. Il est construit à la fin du règne de Louis XV sous la direction de Nicolas, conducteur des ponts et chaussées à Bar le Duc. Sa charpente est recouverte de tuiles violons. Ce type de tuiles, fabriquées mécaniquement, est un modèle du XIXème siècle réalisé presque exclusivement dans le sud meusien et dans le nord des Vosges. Plates et munies d’un ou de deux ergots, les tuiles sont posées côte à côte sur des lattes et recouvertes par la rangée supérieure.

Dans le cimetière reposent quelques membres de la famille CHOLET. Branche de la famille qui donne son nom à la ville de CHOLET en Anjou, elle possède la seigneurie de LONGEAUX dès le XIVème siècle. Le chef de cette branche est André DE CHOLET, chevalier en 1148. Jean III DE CHOLET devient seigneur de LONGEAUX et d’OEY par la succession de Marie HURAULT, mère de sa femme. Il rend hommage à Charles Henri de Clermont, duc de Luxembourg et comte de Ligny, en 1624 puis en décembre 1632.

Au VIIIème siècle, la femme de Gengoult étant accusée d’avoir péché avec un clerc, son mari la force à plonger son bras dans une source qu’il aurait fait jaillir de la terre. Le bras ressort couvert de pustules et brulé, preuve de l’infidélité de la femme. L’amant aurait alors tué le saint. Gengoult, patron des chasseurs, est également celui des maris trompés. La statut qui surmonte la fontaine dans les jardins du presbytère jusqu’en 1906. Le captage de la source est ancien puisque vers 1630, elle alimente le parc des seigneurs de LONGEAUX. Au XVIIIème siècle, l’eau est utilisée pour soigner les troubles oculaires car elle contient du bore, oligo-élément utilisé dans la confection des collyres. La fontaine est transformée en lavoir au début du XXème siècle.